Faire progresser notre connaissance de la structure et de la dynamique interne de notre planète et mieux surveiller les aléas sismiques nécessitent le déploiement de réseaux sismologiques de plus en plus denses et basés sur des équipements de plus en plus évolués, capables d’enregistrer en continu et en temps réel les moindres vibrations du sol.

Au cours des années 2000, la communauté française avait mis en exergue le besoin de faire évoluer l’observation sismologique permanente sur le territoire métropolitain, alors vieillissante et hétérogène. Autour de l’infrastructure de recherche Résif (Réseau sismologique et géodésique français) un projet national dénommé Résif-CLB (Construction Large Bande) a été initié en 2010 dans l’objectif de construire un réseau dense et homogène de près de 200 stations sismologiques modernes couvrant l’ensemble du territoire. Impliquant 8 Observatoire des Sciences de l’Univers, un laboratoire du CEA* et la Division Technique de l’INSU, à la fois dans la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage, ce projet a dû répondre à de nombreux défis techniques mais également organisationnels. Aujourd’hui dans sa phase finale de réalisation, Résif-CLB fut en tout cas une véritable aventure scientifique, technique et humaine sur laquelle je me propose de revenir lors de cette séance.

* CEA : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives.